
Nous sommes à l'une des origines de notre monde connu.
Médée est un peu notre mère à tous, celle qu'on redoute, celle qui est toute puissante.
Elle donne la vie certes, mais surtout elle donne la mort.
Ici, dans notre mise en scène, cette mise à mort des enfants ne sera pas un acte
seulement criminel. Il sera considéré comme un pas en avant de la mise en civilisation
des pulsions.
Médée est jalouse de Créüse la future femme de Jason, son (encore) mari.
Elle est jalouse et sera seule bientôt.
Seule, elle sera la proie de ses poursuivants et elle mourra.
Elle ne peut admettre cette soumission à la lâcheté de Jason qui abandonne sa femme
pour rester lui sain et sauf.
La pièce avance par étapes, avec peu de préméditation de la part de Médée.
De l'intuition, incontestablement.
Ce ne sera qu'au moment de tuer (sacrifier) son second fils qu'elle saisira dans le regard
de Jason tout ce qu'il perd à ne pas assumer sa position de père, c'est-à-dire d'homme
renonçant à une autre femme pour rester fidèle à Médée.
Cette prise de conscience est fulgurante et déterminante.
Selon Médée est père ou plutôt « sera père » celui qu'elle désigne comme tel.
Jason refuse cette place dérisoire croit-il, celle nommée par Médée auprès d'elle pour
qu'il soit Le Père.
Ce sera seulement au moment de la perte de son second fils que Jason saisira ce
qu'aurait été sa place de père. C'est en ne l'occupant pas qu'il la perd pour toujours.
Médée est une féministe. C'est à ce titre que nous l'appréhendons.
Elle est la première femme qui désigne la place du père et plus seulement du géniteur.
Elle échoue certes, mais elle désigne pour toutes les autres femmes la position qu'elles
devront imposer à l'homme pour que la structure dite familiale tienne.
Médée et sa nourrice sont étrangères à la Grèce. Elles viennent de Colchide l'actuelle Géorgie.
Le choeur et le messager sont grecs, comme Créon le roi de Corinthe et Jason le fils du roi de Thessalie.
C'est aussi de cette tension que vient le nouveau, l'invention de la famille.
Bruno Bousssagol
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d’intention
Il y a des lectures qui mettent en transe.
Les yeux lisent, le cerveau décrypte et s'offre à l'association d'idées, le gouffre du passé s'ouvre à l'angoisse, le trou de la mémoire creuse la généalogie
jusqu'à l'ancêtre unique, premier, seul, commun, recouvert.
Accroché au livre, je divague.
Naufragé, je me retiens à la page, à la suivante.
De plus en plus vite je m'accroche aux mots - rochers qui ne cessent de se dérober.
Je suffoque, je vais mourir.
Une dernière fois, je respire.
Je tombe dans le récit, le récit d'un autre que moi, le récit qui devient mien, le récit qui est moi.
Récit de tourments, de haines, de fureur, de vengeance.
Rien n'arrêtera ma lecture sinon la mort.
-Maman pourquoi ai-je peur que tu me tues ?
Laisses moi naître seulement, je t'aiderai à vivre.
Ces lectures abyssales, amniotiques j'en ai connu quatre.
Phèdre de Jean Racine, Baise-moi de Virginie Despentes, 4.48 psychoses de Sarah Kane, Médée de Sénèque dans la traduction de Florence Dupont.
J'ai mis en scène les quatre textes.
Dans tous les cas une femme désirante qui n'a pas ce qu'elle veut, qui perd ce qu'elle avait, qui espère toujours. Dans tous les cas, l'homme se dérobe à son amour.
Désir, jalousie, frustration, passage à l'acte.
Le franchissement, la transgression, la transmutation comme résolution.
Précipitation dans le geste meurtrier sur l'autre, sur soi.
Suspens sublime après le meurtre.
Unité retrouvée, un instant avant le chaos.
Instant de création toujours.
L'histoire de Médée a 4000 ans.
L'histoire de Médée ne cesse d'être réécrite. Plutôt par des hommes.
Une histoire de la peur des hommes ?
-Homme souviens-toi que tu n'étais pas humain !
-Homme souviens-toi que tu étais criminel !
-Homme souviens-toi que tu viens d'un gouffre d'obscurité !
Je me souviens.
J'écris que je me souviens.
J'écris les méfaits de mes ancêtres.
J'écris mes méfaits, je m'écris.
Je sacre par mon récit.
Émotion, transe, catharsis.
Nous sommes tous des criminels. Nous écoutons l'histoire du meurtre.
Le meurtre est écrit, nous sommes ensemble autour de l'écrit. Nous sommes ensemble.
- Maman, j'ai peur que tu me tues.
- Maman, j'ai peur que mon frère ne naisse pas.
- Maman, j'ai peur que tu le tues avant qu'il ne naisse.
Une mère donne la vie… Si elle veut.
- Maman, pourquoi veux-tu que j'aille porter du beurre à ma grand-mère ? Tu sais bien qu'il y a le loup entre nous ?
- Oui, je le sais. Vas-y mon fils.
-Maman, pourquoi me laisses-tu avec mes frères dans la forêt ? Si tu nous perds, nous serons perdus ?
-Oui, je sais.
Une mère laisse la vie… Si elle veut.
On tue un enfant.
On tue un enfant qui se laisse faire.
Médée tue.
Médée tue aussi son enfant, ses enfants.
Mais ce n'était pas son premier crime.
Elle découpait aussi. Elle découpait le corps de son frère.
Elle mettait le feu au corps aussi, au corps de sa rivale.
Elle mettait en scène ses crimes.
Elle mettait à mort.
C'était une meurtrière plus qu'une criminelle.
Elle tue pour obtenir quelque chose.
Au fond, son crime est plus qu'un crime.
Elle sacrifie l'autre. Elle le sacre.
Sacrifier un corps humain pour laisser une trace, pour passer au récit, pour écrire.
Médée écrit le meurtre primordial.
Celui qui arrête la dévoration incessante du même que soi.
Dévoration du même pour simplement vivre encore des millions d'années.
Elle tue pour que cesse la dévoration. Pour que le temps advienne.
Le meurtre de Médée marque l'espace, divise le temps, inscrit le sens.
Ce passage est un acte, ce passage est une création.
Par ce meurtre, elle inaugure l'histoire de l'homme occidental.
Médée écrit l'histoire de l'homme, l'histoire de sa naissance, l'histoire de la menace, l'histoire de la mère.
Médée est notre mère furieuse qui précipite ses enfants pour qu'ils soient séparés du père.
Elle a cette intuition que par cette séparation le père peut souffrir.
Par le meurtre de ses fils, elle peut le tenir.
Par le meurtre de ses fils, elle nomme le père.
Plus que par leur naissance.
Par le meurtre de ses fils, elle nomme le père comme ne l'étant plus.
Médée inaugure tous les holocaustes.
Médée inaugure aussi la littérature comme épitaphe.
La littérature raconte le crime certes, mais le hisse au-dessus de la table sacrificielle.
La littérature rassemble les hommes pour qu'ils s'apaisent.
En cercle, ils écoutent l'histoire, une histoire, leur histoire.
Écrire une histoire pour sortir de la répétition.
Médée ne cesse pas de s'écrire.
Écrire Médée, c'est écrire la mère à tous les temps, depuis 4000 ans.
Cette mère qui nous fait peur toujours.
Cette mère qui fait peur au père.
Cette mère qui fait peur au fils plus qu'à la fille.
Médée a tué des fils.
Médée a tué des fils du père.
Le père n'a pu empêcher le crime.
Et la civilisation a commencé.
Rites, rituels, rapts, sacrifices, massacres, guerres, génocides.
Fureur et ravage.
Toujours et toujours.
Le temps griffe l'espace.
Griffure, graffure, écriture, rapture, rature, littérature.
Toujours et toujours.
Depuis Médée, le temps compte.
Depuis Médée, le temps se raconte.
Jason n'a pu sauver ses fils.
C'est son fardeau.
Mais aussi ce fut un signe.
Désormais les pères protègeront les fils de leur mère.
Quant aux filles, qu'elles se débrouillent !
Bruno Boussagol, metteur en scène
Colloque « Médée, on tue un enfant ! »
24 mai 2008
TRIP Travaux de Recherche sur l'Inconscient et la Pulsion
Théâtre des Amandiers Nanterre
Extraits de "Médée (mère furieuse)" en répétition et Bruno Boussagol invité de l'émission de Cécile Finot, "Art sur la Ville" sur Clermont 1ère le 3 mars 2009.
de création
Metteur en scène et rôle du Messager
Bruno Boussagol
Entre 1970 et 1977, Bruno Boussagol obtient un DEA de philosophie, une licence de sociologie et étudie l'architecture, le cinéma, la pédagogie. Depuis 1978, date à
laquelle il s'est installé en Auvergne, il travaille à partir des villes de Billom, Clermont-Ferrand et Le Puy-en-Velay. Dès 1982, il devient directeur artistique de festivals et d'événements, entre autres des Rencontres des spectacles vivants en Auvergne.
De 1982 à 1986, il programme plus de 150 spectacles dont Le Royal de Luxe, Le Puits aux
images, le Cabaret Equestre Zingaro, l'Illustre Famille Burattini, Le Living Theater, Michel
Portal, Angélique Ionatos, Don Cherry, Manu Dibango, Généric Vapeur, L'Oiseau Mouche… Il
dirige ensuite Art en Souffrance (1989-1993) qui met en valeur les oeuvres réalisées par des
artistes marginaux à la société (autistes, handicapés, délinquants, prisonniers), l'Année
Bataille (1997, année du centenaire de la naissance, à Billom, de Georges Bataille) et le
Festival de la Pensée – Pascalines (1997-1998), mettant en tension art contemporain (dans
la rue) et débats philosophiques (hors université). En 2003, il codirige le festival “En attendant
la Biélorussie…” avec Virginie Symaniec et en collaboration avec l'association Perspectives
Biélorussiennes. Plus récemment en 2006, il réalise avec une trentaine d'artistes, La diagonale
de Tchernobyl accueillie en résidence au Parapluie à Aurillac, au Moulin de l'étang à Billom et
en Ukraine.
Bruno Boussagol est metteur en scène et scénographe. Les textes de la littérature
contemporaine qu'il adapte révèlent un trajet individuel souvent initiatique dans lequel la
question de la mort est posée. En 30 années, il a mis en scène une centaine de spectacles
essentiellement inédits pour les compagnies Milieu du monde, Aujourd'hui ça s'appelle pas,
Hôtel des voyageurs, ...Sinon son nectar..., théâtre de l'après histoire.
Depuis 1989, il dirige la compagnie Brut de béton production. Ses principales réalisations sont SombrePrintemps (U. Zürn), Erendira (G. Garcia Marquez), En attendant Godot (S. Beckett), Baise-
Moi (V. Despentes), Le sens du combat (M. Houellebecq), La prière de Tchernobyl (S.
Alexievitch), Fanny N. (L. Conti), La cour (M. Jouvancy), avec Virginie Symaniec La Prière de
Tchernobyl en russe et biélorusse à Minsk, Elena ou la mémoire du futur (S. Alexievitch),
Monoï (N. Prugnard), à la Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale Phèdre(noire) (J.
Racine), 4.48 psychose (S. Kane), La diagonale de Tchernobyl avec le Grand chahut
collectif, Le petit musée de la catastrophe (V. Boutroux), Women, 68 même pas mort (N.
Prugnard).
Depuis 30 années, il mène un atelier de création théâtrale au sein de l'hôpital psychiatrique du
Puy-en-Velay. Avec la compagnie Aujourd'hui ça s'appelle pas, il a mis en scène une
dizaine de spectacles créés par de jeunes autistes et psychotiques. Ce parcours singulier en
fait un des spécialistes des relations entre l'art et la folie.
Son parcours est jalonné d'expériences diverses toutes en lien avec la création artistique :
décorateur, comédien, auteur, adaptateur pour le théâtre, producteur radio, réalisateur cinéma
et vidéo, responsable d'édition. Il intervient dans des colloques et participe à des groupes de
réflexion.
En mars 2008, il organise Mémoire du futur 30 années de théâtre ordinaire à la Cour des 3
coquins de Clermont-Ferrand.
Médée
Nouche Jouglet-Marcus
Née en 1972 à Clermont-Ferrand, Nouche Jouglet-Marcus débute en 1989 dans Sombre Printemps d'Unica Zürn mis en scène par Bruno
Boussagol. Puis de 1991 à 2008 elle travaille successivement comme comédienne sous la direction de Pascale Spengler, Pierre-Olivier Scotto,
Jean-Vincent Lombard, Ismaïl Safwan, Dominique Dolmieu, Mihai Sufu, Patrick Haggiag… Sur des textes essentiellement contemporains tels que :
Unica Zürn, Samuel Beckett, Heiner Müller, Bertold Brecht, Aziz Chouaki, Jon Fosse, Evgueni Grichkovets, Hristo Boytchev, Velibor Colic, Mihai Fusu,
Moussa Akhdamov, Fabienne Mounier… Mais aussi sur Marivaux, Sénèque, Carlo Goldoni…
De 1990 à 1997 elle joue dans les créations « tout public» de l'auteur-metteur en scène Bruno Castan.
Dans les mises en scène de Bruno Boussagol, elle joue dans Sombre
printemps (monologue, Unica Zürn), En attendant Godot (Estragon, Samuel
Beckett), Cabaret voyage (création collective), Le voyage incertain (monologue
Médée de Sénèque/Euripide). Suivront Le nom des Pères (Thierry Marc),
Phèdre (noire) (d'après Jean Racine), 4.48 Psychose (Sarah Kane).
Pour France culture, elle enregistre Sombre Printemps d'Unica Zürn, Orgie
Nuptiale de Marion Aubert, Les lettres de Pelafina de Mark Z. Danielewski.
Elle suit de nombreux stages auprès de Patrick Haggiag, Anatoli Vassiliev,
Joël Pommerat, Phillipe Goyard, Alain Ginsburger, Jean-Paul Wenzel, et
tout récemment Nicolas Klotz.
Par ailleurs, en 2007, elle est assistante à la mise en scène sur la Trilogie de
la villégiature mis en scène par Patrick Haggiag.
Elle crée en 1996 La boîte à chuchotements, tête à tête pour un spectateur qu'elle tourne régulièrement.
La Nourrice
Catherine Jouglet
Née en 1953, Catherine Jouglet débute comme comédienne en
1978 avec le Théâtre du Pélican. En 1980, elle commence avec
J. Stratonovitch une collaboration qui dure toujours.
Depuis 1981, elle est comédienne dans des spectacles de Dominique Freydefont.
Au milieu des années 80, elle participe à l'aventure du collectif de comédiens
S.T.A.R.S. (Société Théâtrale des Artistes Résolus à Survivre).
En 1984, elle écrit, réalise et interprète un conte pour enfant M comme Mathieu.
En 1986, elle crée la compagnie Les ateliers du capricorne (la petite bête
qui dévore les planches).
Depuis il y en a eu beaucoup d'autres, solos, duos écrits par Catherine Jouglet
ou Jean Stratonovitch. Ils réalisent et interprètent leur spectacles, font appel à
des metteurs en scène (Jean-Luc Guitton, Frank Gibaud). Leurs créations vont
du théâtre à caractère scientifique pour enfants (Le triangle de Pascal, Une
petite poule de couleur…) au conte (Hansel et Gretel) en passant par le café
théâtre (Les contristes).
Catherine Jouglet participe à des spectacles de marionnettes ou de rue avec
Jeanne Bouillotte et compagnie.
Elle lit pour France Culture Charlotte Delbo.
On la retrouve aussi sur le grand écran, à la télévision et dans des films
institutionnels. Elle joue entre autres dans Guillaume Tell pour France 3 et une
chaîne américaine, La double vie de Véronique de Kieslowski ou L'instit.
Elle participe à des stages avec le Berliner Ensemble, les Fédérés, Pierre
Debauche, Lehrstück de Brecht, Mikola Piniguine, Georges Bigot,
François Cervantès, Footsbarn et The right size, Clio, Théâtre du Soleil,
Giovanna Marini.
Jason
Jean-Benoît L'heritier
Né en 1970, Jean-Benoît L'heritier est comédien dans Hier ist kein warum conception et mise en scène de Jean-Luc Bonhème, dans Le petit
poucet de Joël Pommerat par la compagnie Hors Champs, mise en scène de Pascale Nandillon.
Il met en scène et joue L'autre d'après des textes d'Henri Michaux avec Evelyne Giordano.
Avec Pascale Spengler, il est assistant sur Initiales S.K et assistant et comédien sur Die Korrectur de Inge et Heiner Müller, deux coproductions
franco-serbe des compagnies Les foirades de Strasbourg et les Human Teatr de Novi Sad.
Parallèlement et après une formation aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, il s'est plutôt livré aux arts plastiques. Il a beaucoup travaillé à de petits dessins,
toujours ou presque liés à l'intime, au dévoilement. Il a aussi sculpté, mesuré, cousu, collé… toujours dans la même tentative d'un dépouillement risible. Il a
exposé à plusieurs reprises notamment dans le cadre de cabinets de curiosité.
Créon
Jean-Luc Guitton
Né en 1954, Jean-Luc Guitton se forme comme comédien au Conservatoire National de Région de Clermont-Ferrand.
Depuis 1972, il participe à la création de plusieurs compagnies théâtrales en Auvergne : Théâtre de l'Arc-en-ciel, Théâtre permanent, Théâtre et Action
culturelle en Auvergne (T.A.C.A.).
Il travaille comme comédien et/ou metteur en scène dans 75 créations
théâtrales essentiellement au Théâtre du Pélican sous la direction de Bruno
Castan (metteur en scène et auteur) et au Wakan Théâtre sous la direction de
Dominique Touzé.
Il joue aussi pour les compagnies, le Théâtre de L'Arc en ciel, le Théâtre
Permanent, au T.A.C.A, au Théâtre Populaire en Auvergne sous la direction de
D.Freydefont, à la Comédie Saint Just, au Théâtre de l'Ephémère sous la
direction de D. Lastère, avec L'Illustre famille Burratini, à ETC…Art, au
théâtre Vice Versa, au Théâtre de l'Incendie sous la direction de L. Fréchuret,
à la Comédie de Clermont-Ferrand sous la direction de J.P.Jourdain, au
Conservatoire National Région de Clermont-Ferrand sous la direction de
M.Guyard, avec Magma Performing Théâtre sous la direction de Nadège
Prugnard.
En 1992, il entreprend une formation de chant avec Geneviève Aulagnon et
crée avec Pierre-Marius Court la compagnie Les Ravageurs (théâtre et
musique).
Dans les mises en scène de Bruno Boussagol, il joue dans un monologue Le
sens du combat (Michel Houellebecq), Le voyage incertain (d'après Ubu roi
d'Alfred Jarry), Le cas Wagner (Nietzsche) pour La nuit de l'incertitude. Suivront
No-made Kabaret (cabaret littéraire) et Phèdre (noire) (Jean Racine).
Il met en scène plusieurs pièces au SUC-Service Université Culture de
Clermont-Ferrand.
Il participe à des courts- métrages, des longs-métrages pour le cinéma et pour
la télévision.
Le Choeur
Véronique Boutroux
Née en 1959, Véronique Boutroux débute sa formation au théâtre de 1989 à 1992 avec l'atelier du Théâtre des Quartiers d'Ivry.
Elle joue successivement sous la direction de Claude Buchwald (Vous qui
habitez le temps de Valère Novarina), d'Elodie Renard (Démantibulation de la
femme achevée), de Claude Merlin (Les Eblouissements de Monsieur Maurice
d'après les romans de Maurice Fourré), de Pascal Fleury (La maison de
Bernarda Alba de Lorca). À cette occasion, elle travaille la danse flamenco avec
Raquel Gomez.
Elle joue ensuite comme comédienne sous la direction Anna Andreotti (La
complainte de Madame Evelyne), dans une mise en espace d'Elsa Pokrovsky
(Pauvres et sans issue de Dominique Hubin), à nouveau sous la direction de
Claude Merlin (La dernière sirène de Pascal Mainard), sous la direction de
Jean-Paul Zennacker (Dans le Temps de Danièle Gasiglia, adaptation d'À la
recherche du temps perdu de Proust) et sous la direction de Bruno Boussagol
(Phèdre (noire) de Jean Racine, La diagonale de Tchernobyl, résidence en
Ukraine, dans des zones contaminées par la catastrophe de la centrale de
Tchernobyl, au parapluie d'Aurillac). Elle participe à la réalisation d'entresorts
(travail intégrant l'écriture et la photographie), d'une procession et d'un banquet.
Depuis La diagonale de Tchernobyl, son travail de création autour de la vie en
territoire contaminé se poursuit avec Bruno Boussagol. Elle crée pour la cie Brut
de béton production, une exposition-visite théâtralisée intitulée Le petit musée
de la catastrophe. Elle apporte à cette création ses photographies, son écriture,
son jeu.
Elle participe à des stages de théâtre et des ateliers avec Lisa Wurmser sur le théâtre de Vampilov, avec Claude Merlin sur la présence poétique de l'acteur, avec Joël Pommerat, Alain Gintzburger sur l'oeuvre de Marguerite Duras, avec Vincent Rouche et Anne Cornu sur Le clown, défi d'acteur, défi d'auteur. Elle travaille le chant depuis 1991 successivement avec Anne Dubost-Charvet (atelier de chant baroque autour de Psychée de Lully), Eugene Green (travail de la gestuelle et de la déclamation baroque), Catherine Schroeder (atelier de chant médiéval, travail théâtral sur l'Ordo Virtutum d'Hilde garde von Bingen), Giovanna Marini (chant populaire italien), Tatiana Markhel (chanson populaire russe et biélorusse).
Le Choeur
Veronika Faure
Né en 1974, Veronika Faure s'est formée à Paris avec Guy
Shelley, Eva Saint-Paul, Rosine Rochette et débute sa carrière théâtrale en
1995-1996 avec la Compagnie du Chariot Nomade qui tourne en France et
en Belgique un spectacle clown pour enfants.
Elle travaille comme comédienne dans des créations théâtrales : sous la
direction de Guy Shelley dans Le Jeu de l'Amour et du Hasard (d'après
Marivaux) et Saintes Amantes (d'après Valeria Moretti), sous la direction de
Claudie Lauroy dans Le Conte d'Hiver (d'après William Shakespeare), sous la
direction de Nadège Prugnard dans Jean-Jacques (Nadège Prugnard et
Marie-Do Fréval), sous la direction de Marie Steen dans La nouvelle Dulcinée (Miguel Angel Sevilla), Valse n°6 (Nelson Rodrigues), Quartier Lumière (Marie Steen), sous la direction de Marie-Do Fréval dans M.A.M.A.E. (Nadège Prugnard) et sous la direction de Gunther Leschnik Murder Party autour de William Shakespeare et d'auteurs contemporains.
Elle joue dans un documentaire fiction Nuages en Vol d'après l'oeuvre de A.Tchekhov, réalisé par Guy Shelley.
Elle est assistante à la mise en scène dans Danser à Lughnasa de Brian Friel sous la direction de Guy Freixe.
Elle a été durant plusieurs années technicienne plateau, lumières dans divers spectacles en tournées.
Elle est danseuse de Tango Argentin et pratique l'accordéon.
dossier de presse de Médée en pdf